Plantation de votre arbre

Commençons par le commencement : où planter votre arbre ? Choisissez un emplacement suffisamment ensoleillé pour que votre arbre assure sa photosynthèse. Un arbre planté trop à l’ombre risque de développer une allure penchée vers la source de lumière. Assurez-vous que votre arbre fruitier reçoive au minimum 6h d’ensoleillement par jour.

Les arbres étant vendus en racines nues, il est impératif de les planter dès réception ou de les mettre en jauge si vous ne pouvez pas les planter immédiatement. La jauge est un tas de sable dans lequel on plante les arbres en racines nues pour éviter que les racines ne se dessèchent. Si vous n’avez pas de sable chez vous, vous pouvez aussi très bien les planter dans un trou provisoire en pleine terre. Assurez-vous simplement que les racines sont bien recouvertes et non exposées à l’air.

À présent, comment planter votre arbre ?

Première étape : préparer votre sol
Commencer par ameublir le sol sur 1m2 et au moins 50cm de profondeur, dans l’idéal plusieurs semaines voire mois avant la plantation.

Mélangez-y du compost ou du fumier mûr qui permettront de nourrir votre arbre lors des premiers mois. Si votre pH est très acide, ce qui est souvent le cas dans le Médoc et dans les Landes, il est conseillé de chauler, c’est-à-dire d’apporter du calcaire à votre sol. Vous trouverez ce type de produit en jardinerie ou sur internet. Vous pouvez également utiliser de la cendre si vous disposez d’une cheminée ou d’un poêle, elle aura la même action en plus d’apporter de la potasse.
Une fois le tout mélanger, recouvrez la zone d’un épais paillage : paille, foin, broyât de bois, feuilles mortes, utilisez ce que vous avez sous la main !

Deuxième étape : planter !
Lorsque vous êtes prêts à planter votre arbre, commencer par faire un trou 2 fois plus large que le volume des racines de l’arbre dans la zone précédemment préparée.

Juste avant de mettre l’arbre en terre, vous pouvez praliner les racines, c’est-à-dire de les baigner dans un mélange d’1/3 de bouse de vache fraîche (dans l’idéal, ça peut aussi être un autre fumier), 1/3 d’argile et 1/3 d’eau. Cette étape n’est pas obligatoire mais sera toujours un apport intéressant pour votre arbre. Cela évite notamment que les racines soient exposées au contact de l’air et sèchent.

Au fond du trou, faites une petite pyramide et venez positionner les racines autour de la pyramide en faisant attention à ce qu’elles ne se plient pas. Si certaines sont trop longues, vous pouvez les coupez.
C’est le bon moment pour planter un tuteur qui restera en place maximum 2 ans (sauf pour les porte-greffes nanisants) et qui permettra à l’arbre de pousser droit les premières années. Ceci n’est pas obligatoire.
Rabattez ensuite le reste de la terre autour des racines. Faites attention à ce que le collet de l’arbre soit juste au niveau de la surface et non en-dessous.
Arrosez généreusement : cela permettra à la terre de venir se coller aux racines et vider les poches d’air. Paillez ensuite généreusement. Pour limiter la pousse des herbes, vous pouvez étaler du carton sous le paillage, cela ralentira leur pousse.

Planter sur butte ou en cuvette ?
Selon la nature de votre sol et de votre terrain, il peut être pertinent de planter sur butte ou en cuvette.

Votre terrain est de type « lande humide » avec la nappe phréatique qui remonte en hiver ? Je vous conseille de planter sur butte afin que les racines disposent d’un espace non hydromorphe. Cela est notamment indispensable pour les fruitiers à noyaux (pêchers, abricotiers, cerisiers, pruniers) et les petits fruits dont le système racinaire est superficiel (framboises, myrtilles notamment).

Votre terrain est de type « lande sèche », sans remontée de la nappe phréatique et très sec l’été ? Je vous conseille de planter en réalisant une petite cuvette qui permettra une meilleure infiltration et rétention de l’eau.

Si vous n’êtes dans aucun de ces cas, alors le plus simple est de planter votre arbre à niveau par rapport à votre sol. Pour vous y aider, vous pouvez lors de la plantation positionner un simple manche d’outil (ex. une pelle) de part et d’autre du trou. Il suffira alors de positionner le collet de l’arbre au même niveau que le manche.